LâUNSA PROASSMAT sâoppose Ă lâĂ©largissement du rĂŽle des Relais Petite Enfance (RPE) dans la gestion des relations employeurs-assistantes maternelles. DĂ©couvrez les rĂ©sultats de notre consultation syndicale.
Le projet du gouvernement : confier aux RPE un rĂŽle dans les relations contractuelles
Le gouvernement envisage dâĂ©largir les missions des Relais Petite Enfance (RPE), en leur confiant notamment la gestion des relations entre les parents employeurs et les assistant(e)s maternel(le)s. Cela inclurait potentiellement des conseils administratifs sur les contrats de travail, les rĂ©munĂ©rations, ou encore les droits et devoirs de chaque partie.
Une opposition claire de lâUNSA PROASSMAT
Face Ă cette annonce, lâUNSA PROASSMAT exprime son opposition ferme Ă toute mise sous tutelle des assistantes maternelles. Ces professionnelles exercent dans le cadre de contrats de droit privĂ©, dont lâadministration ne relĂšve en aucun cas dâun organisme tiers non qualifiĂ©.
Un sondage sans équivoque : 96,28% des répondants refusent cette mesure
Afin de donner la parole aux premiers concernĂ©s, nous avons rĂ©cemment lancĂ© une consultation auprĂšs de nos adhĂ©rent(e)s. Les rĂ©sultats parlent dâeux-mĂȘmes :
96,28 % des rĂ©pondants sâopposent Ă cette rĂ©forme.
81,52 % estiment quâelle nuira aux relations avec les parents employeurs.
Une majorité exprime des doutes sur les compétences juridiques des RPE pour assurer cette nouvelle fonction.
Pourquoi les assistantes maternelles rejettent l’implication des RPE dans les contrats ?
1. Des équipes non formées à la gestion juridique
Beaucoup dĂ©noncent le manque de formation et de compĂ©tences juridiques des animateurs et animatrices RPE. Leur rĂŽle devrait rester centrĂ© sur lâanimation, lâaccompagnement pĂ©dagogique et la mise en relation â non sur la contractualisation.
« Mon RPE nây connaĂźt strictement rien. Quand on demande des infos pour organiser un recyclage PSC1, lâanimatrice ne sait mĂȘme pas ce que câest. »
2. Une frontiÚre floue entre conseil et ingérence
Les tĂ©moignages recueillis pointent un risque de confusion des rĂŽles : un RPE qui donne un avis pourrait ĂȘtre perçu par les parents comme une autoritĂ© juridique.
« Les contrats ne les regardent pas, câest privĂ©. Jâai peur que les parents croient aveuglĂ©ment ce que dit le RPE. »
3. Un danger pour lâautonomie professionnelle
Les assistantes maternelles craignent une forme de surveillance ou d’influence sur leurs conditions contractuelles : taux horaires, clauses types, voire recommandations partisanes.
« Le RPE pourrait suggĂ©rer un taux horaire plus bas ou refuser certaines clauses. Câest ce qui mâa menĂ©e aux prudâhommes. »
LâUNSA PROASSMAT alerte les instances nationales
Lâensemble des rĂ©sultats et avis recueillis ont Ă©tĂ© transmis Ă la presse et aux reprĂ©sentants du ComitĂ© de filiĂšre. Nous continuerons de dĂ©fendre une vision claire :
la relation contractuelle entre assistant(e) maternel(le) et parent employeur doit rester privée.
« Le RPE se doit de rester neutre et limité à ses compétences : animation, conseils pédagogiques, mise en relation. Pas plus. »
Conclusion : une réforme dangereuse pour la profession
Lâextension des missions des RPE soulĂšve une inquiĂ©tude massive et lĂ©gitime chez les professionnel(le)s de la petite enfance. LâUNSA PROASSMAT continuera de se mobiliser pour protĂ©ger lâindĂ©pendance et les droits des assistant(e)s maternel(le)s, et Ă©viter toute dĂ©rive administrative qui mettrait en pĂ©ril lâĂ©quilibre actuel du secteur.